« Tyr, Ville de la Paix »
Appel aux Nations Unies pour le patrimoine et l’avenir de Tyr
31 octobre 2024
À l'occasion de la Journée mondiale des villes, célébrée chaque année le 31 octobre, Maha El Khalil Chalabi a adressé une lettre ouverte intitulée « Tyr, Ville de la Paix » à M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies ; Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO ; M. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ; et Mme Nada Al-Nashif, Haute-Commissaire adjointe aux droits de l'homme.
Il ressort de cette lettre :
« À l’occasion de la Journée mondiale des villes, qui célèbre l’importance des cités dans leur rôle de promotion du développement durable, j’attire votre attention sur Tyr, ville libanaise millénaire qui incarne à travers les siècles un idéal universel de paix et de coexistence.
Les Phéniciens, fondateurs de Tyr, ont établi en Méditerranée des comptoirs et des villes par le dialogue et jamais par la guerre, unissant les peuples par des échanges pacifiques. C’est en hommage à cette tradition de tolérance et de communication que Tyr a été proclamée, en 1981, « Première Ville de la Paix » lors du Xe Congrès international des Villes Jumelées et Cités Unies, à Casablanca. Cette distinction, sous l’initiative de l’Association Internationale pour la Sauvegarde de Tyr (AIST) représentée par son Secrétaire Général, Maha El Khalil Chalabi, a été adoptée à l’unanimité en se référant à l’histoire de Tyr ainsi que sur les résolutions prises antérieurement par les Hautes Instances Internationales dont le Conseil de Sécurité des Nations Unies (19 décembre 1979, 2180ème session), le Parlement Européen (16 septembre 1980), le Conseil Exécutif de l’UNESCO (23 mai 1980) et la Conférence Générale de l’UNESCO (Belgrade, 23 septembre - 28 octobre 1980, 21ème session). Ces résolutions témoignent d’une reconnaissance mondiale et d’un engagement collectif en faveur de Tyr et de la paix.
Malheureusement, ce joyau historique et culturel subit aujourd’hui les affres de la guerre, mettant en péril son identité et son héritage. Tyr, symbole de paix par choix collectif, mérite d’être protégée pour les générations futures. Nous avons le devoir de préserver son statut, sa mémoire et son patrimoine pour qu’elle puisse prospérer dans un environnement pacifique et durable.
C’est un cri d’alarme afin que nous mettions toute notre force et puissance au service d’un retour à la Paix immédiat et durable en se référant à cette reconnaissance.
Les habitants de Tyr ont le droit de vivre en paix et de perpétuer cet idéal sur la planète.
Un avenir viable ne peut se construire que sur les fondements du dialogue et de la coexistence, exempts de violence et d'agression. Puisse Tyr devenir un phare de civilisation et de tourisme culturel en Méditerranée ».