Conseil exécutif
Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
Cent vingt et unième session
121 EX/13
Paris, le 4 avril 1985
Original : français
Article 5.4.3. de l'ordre du jour provisoire
Rapport du directeur général sur le projet de sauvegarde du site archéologique de Tyr et de ses environs, en vue de sa promotion sous la forme d'une campagne internationale.
A sa vingt-deuxième session, la Conférence générale a adopté la résolution 11.7 par laquelle elle autorisait le Directeur général à entreprendre, dans la limite des crédits disponibles, les études techniques nécessaires pour mettre au point un plan d'action détaillé concernant le projet de sauvegarde du site archéologique de Tyr et de ses environs et pour définir les modalités de sa promotion sous forme de campagne internationale. En application de cette résolution, le présent document est soumis au Conseil exécutif pour l'informer des résultats obtenus.
HISTORIQUE ET SITUATION ACTUELLE
1. Le site de Tyr, au Liban, déjà habité à l'ère néolithique, témoigne d'une façon remarquable de la jonction dans l'espace de la presque totalité des cultures méditerranéennes. Ayant abrité tour à tour les Phéniciens, les Assyriens, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Croisés européens et les Ottomans, Tyr a su tirer parti de leurs apports successifs, tout en maintenant son identité et son originalité propres et peut s'enorgueillir de posséder des vestiges représentatifs de toutes ces cultures.
2. Dès 1980, à la demande du gouvernement du Liban, le Directeur général a pris des mesures en vue de la protection des biens culturels de Tyr et le Conseil exécutif ayant été informé de cette action a adopté à la 109e session la décision 109 EX/7.2 priant le Directeur général d'attirer l'attention de la Conférence générale, à sa prochaine session, sur la nécessité de sauvegarder l'ensemble du site archéologique de Tyr et de ses environs dont les vestiges intéressent le patrimoine culturel de l'humanité, afin qu'elle décide des mesures appropriées.
3. Par la suite, la Conférence générale, à sa vingt et unième session, a adopté la résolution 4/13 autorisant "le Directeur général, dans le cadre des prévisions budgétaires, à nommer un conseiller pour le patrimoine culturel du site archéologique de Tyr et de ses environs, chargé de l'informer de la situation et d'aider tous ceux qui sont concernés, en vue de déterminer les mesures d'urgence à prendre pour protéger et préserver ce patrimoine culturel, à quelque civilisation qu'il appartienne".
4. En outre, la Conférence générale, à sa vingt-deuxième session, a adopté la résolution 11.7 autorisant "le Directeur général â entreprendre, dans la limite des crédits disponibles, les études techniques nécessaires pour mettre au point un plan d'action détaillé concernant ce projet et pour définir les modalités de sa promotion sous forme de campagne internationale" et invitant "le Directeur général à soumettre au Conseil exécutif, au cours du prochain exercice biennal, un rapport sur les résultats obtenus".
5. En application de cette résolution, une mission Unesco/Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) a été envoyée sur place. Elle a proposé la méthodologie à suivre pour le recensement et la sélection des biens culturels à préserver.
6. De plus, un groupe de travail pour la sauvegarde de Tyr a été créé. Ce groupe de travail, qui a déjà tenu sa première session, sera amené, à l'instar des groupes de travail établis dans le cadre des campagnes internationales, à recommander au Directeur général et au Gouvernement libanais les mesures éventuelles pour assurer la préservation et la mise en valeur des biens culturels de Tyr et pour recueillir, le cas échéant, les fonds nécessaires à l'exécution des projets et sensibiliser l'opinion publique.
7. Sur le plan national, les sites archéologiques de Tyr et la ville sont protégés et leur développement envisagé au terme des arrêtés ou lois en vigueur avant les évènements de 1975.